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Une expérience de pensée : le dilemme du tramway fou

Publié en ligne le 13 juin 2024 - Science et décision -

Les expériences de pensée sont des petites fictions, inventées spécialement pour susciter la perplexité morale.

Ruwen Ogien (1947-2017) [1]

Nous sommes souvent confrontés à des dilemmes. Par exemple, si nous devions choisir entre voler un médicament pour soigner un malade ou le laisser souffrir, nous serions face à deux mauvaises actions possibles : voler ou laisser souffrir, ou même mourir, le malade. Laquelle choisir ? Ou encore si, alors que nous conduisons, un piéton surgit devant notre voiture, vaut-il mieux prendre le risque de renverser le piéton ou celui de blesser les passagers en freinant brusquement ? La ceinture de sécurité n’empêche pas toujours les fractures, comme celles du sternum, en cas de choc violent.

Les dilemmes que nous proposent les expériences de pensée nous incitent à prendre le temps de réfléchir, afin d’opter pour la moins mauvaise action possible. Dans la vie réelle, nous n’avons pas toujours le temps ni les moyens de bien réfléchir.

Selon le dictionnaire Larousse, un dilemme, au sens courant, est une « obligation de choisir entre deux partis possibles, comportant tous deux des inconvénients ». Étymologiquement, le mot dilemme vient du grec ancien dilemma, composé de dis (double), et lêmma (argument), soit argument à deux fins.

Face à certains dilemmes qu’on appelle sacrificiels, parce qu’ils nous mettent dans la situation de devoir choisir de sacrifier une vie pour en sauver plusieurs, le choix que nous ferons, quelle que soit l’option choisie, aura des conséquences négatives, voire dramatiques dans certains cas.

Une « expérience de pensée » : le dilemme du médecin, du juge, du pilote, du conducteur et du témoin

En 1967, Philippa Foot, une philosophe américaine (1920-2010), proposa une expérience de pensée, the trolley problem (le problème du tramway), comme illustration d’un dilemme éthique auquel était confronté un médecin devant un cas de pathologie obstétricale : faut-il sauver la mère ou sauver l’enfant ? [2]. Elle déclina ce dilemme de différentes façons, le dilemme du juge, celui du pilote : « Imaginez qu’un juge se retrouve face à des émeutiers qui demandent qu’un coupable soit trouvé pour un certain crime et, si cela n’est pas fait, qui menacent de se venger de manière sanglante sur une partie spécifique de la communauté. Le coupable réel étant inconnu, le juge se retrouve avec pour seule solution de condamner à mort un innocent pour prévenir le bain de sang. Imaginons parallèlement un autre exemple où le pilote d’un avion qui est sur le point de s’écraser doit choisir de dévier ou non son avion depuis une zone plus habitée vers une zone moins habitée. »

P. Foot compara ensuite ces dilemmes du médecin, du juge et du pilote à celui du conducteur d’un tramway fou. Alors qu’il fonce à toute allure sur les rails, ses freins ne répondent plus. Sur la voie se trouvent cinq ouvriers qui travaillent sur les rails. Si le tramway poursuit sa course folle, ils seront tous écrasés. L’étroitesse de la voie ne leur permet pas de se mettre de côté. Mais il se trouve que juste avant d’arriver sur les ouvriers, la voie principale se partage en deux, permettant de diriger le tramway sur la voie secondaire. Malheureusement, un ouvrier se trouve sur cette seconde voie. Elle est trop étroite pour que l’ouvrier se mette à l’abri. Le conducteur du tramway est alors confronté à un dilemme : soit laisser le tramway poursuivre sa course folle sur la voie principale et tuer cinq personnes, soit prendre la voie secondaire et n’écraser qu’une seule personne.

Que doit-il faire ? Tuer une personne sur la voie secondaire pour en sauver cinq ou écraser cinq personnes en restant sur la voie principale ? Agir en déviant le tramway ou ne rien faire en le laissant suivre sa course folle ?

Cette expérience de pensée fut un des points de départ de la philosophie morale expérimentale utilisant la méthode scientifique des enquêtes dans le domaine de la morale [1]. Jusque-là, la morale était considérée comme une discipline ne faisant intervenir que la raison et la philosophie. L’expérience fut reprise en économie, ainsi qu’en sciences cognitives, en neuroéthique, en biologie, et explorée dans plusieurs séries télévisées telles que The Good Place, House M.D., Unbreakable Kimmy Schmidt, Orange Is the New Black.

À l’arrêt du tram, Paul Fischer (1860-1934)

À la suite de P. Foot, une autre philosophe, Judith Jarvis Thomson (1929-2020), approfondit cette expérience en proposant d’autres hypothèses [3]. L’une d’entre elles consistait à imaginer que nous sommes sur un pont qui surplombe les rails et que près de nous se trouve un homme corpulent penché sur le parapet. Et si nous le poussions pour qu’en tombant il obstrue la voie, stoppe le tramway et laisse indemnes les cinq ouvriers ? Le ferions-nous ?

Dans le cas du changement d’aiguillage, de nombreuses personnes disent qu’il serait moral de la part du conducteur de dévier le tramway et de tuer l’ouvrier sur la voie latérale, mais que, dans le cas du témoin sur le pont, il serait immoral de pousser l’homme corpulent sur la voie [1].

Quelle est la différence entre ces cas ?

Pour dévier le tramway et tuer une personne au lieu de cinq, en quoi serait-il moral d’actionner le levier d’aiguillage et au contraire immoral de pousser l’homme corpulent du haut du pont ?

La réponse est peut-être dans le fait que dans le premier cas, le détournement du tramway par le conducteur permettrait d’éviter la pire des deux menaces, écraser cinq personnes, alors que dans le deuxième cas, en poussant la personne sur la voie, nous en créerions une nous-mêmes.

Mais comment expliquer cette asymétrie morale dans la mesure où le résultat positif des deux actions, sauver les cinq personnes, serait le même ?

Selon J. J. Thomson, il y a une cohérence entre ces deux intuitions, alors même que nous jugeons les deux cas différemment [3]. En effet, dans les deux cas, plusieurs personnes seraient sauvées en n’en sacrifiant qu’une seule. Dans le dilemme du changement d’aiguillage, comme dans le dilemme de la personne corpulente que l’on pousserait du haut du pont, on ne ferait que dévier la fatalité. Dans ce deuxième cas, en poussant nous-mêmes l’homme, il est vrai que nous violerions les droits fondamentaux de cette personne, mais pour en sauver plusieurs. R. Ogien écrit : « C’est parce que nous sommes sensibles à cette différence que nous jugeons aussi différemment les deux cas » [1].

J. J. Thomson prit le cas d’un médecin dont cinq malades auraient besoin de recevoir d’urgence la greffe d’un organe. Il se trouve qu’une sixième personne est très malade et que de l’avis des médecins, elle ne guérira pas. A-t-il moralement le droit de la tuer pour prélever cinq organes et sauver les cinq autres patients ? Ou bien faut-il ne pas intervenir, laisser le malade s’éteindre par lui-même et les cinq autres mourir ? [3]

Déontologisme ou conséquentialisme ?

Les deux conceptions apparaissent incompatibles, car l’attitude déontologiste consiste à suivre des principes universels pour agir et l’attitude conséquentialiste, à tenir compte des circonstances particulières et des conséquences de nos actes.

La conception déontologiste est inspirée par l’impératif catégorique d’Emmanuel Kant (1724-1804) : « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre toujours en même temps comme fin, et jamais simplement comme moyen » [4]. Un acte est moralement bon ou mauvais du fait qu’il satisfait ou non à certains principes indépendamment des conséquences. Tuer ou mentir serait mauvais en toutes circonstances. Dans cette optique, il apparaît que dévier le tramway sur la personne qui se trouve sur la voie secondaire est immoral, parce que c’est se servir d’elle comme d’un moyen. Mais ne rien faire est-il davantage moral ?

Un choix difficile (détail), Friedrich Friedländer (1825-1901)

À l’opposé, lorsque le jugement portant sur une action se fait en fonction de ses conséquences et uniquement d’elles, on parle de conséquentialisme. Cette conception est celle de Jeremy Bentham (1748-1832) [5]. Une action est morale du fait qu’elle est utile en permettant de promouvoir le bien du plus grand nombre, que ses conséquences sont bonnes ou, dans un dilemme, meilleures que celles des autres actions possibles. Il en découle que tuer est acceptable si cela aboutit à préserver plus de vies, et mentir est souhaitable si cela permet de préserver la vie d’une personne. Dans cette optique, il est préférable de dévier le tramway et de ne tuer qu’une seule personne pour en préserver cinq. J. Bentham écrit : « Par principe d’utilité on désigne un principe qui approuve ou désapprouve toute action, en fonction de son aptitude apparente à augmenter ou diminuer le bonheur de la partie dont l’intérêt est en jeu ; ou, ce qui revient au même mais en d’autres termes, à favoriser ou à contrarier ce bonheur » [5].

De l’« expérience de pensée » à l’« étude scientifique »

En 2003 et 2004, l’équipe de Marc Hauser, biologiste évolutionniste américain et chercheur en neurosciences à l’université Harvard, a fait une enquête sur Internet pour tenter d’établir ce que les gens pensent réellement à propos de ces dilemmes et comment ils justifient leurs jugements [6]. L’enquête a porté sur 2 600 personnes environ, des deux sexes, appartenant à des âges, religions, niveaux d’éducation, communautés ethniques ou culturelles différents, dans plusieurs pays : Australie, Brésil, Canada, Inde, États-Unis, Royaume-Uni.

Au départ, l’étude a posé la question : « Dans quelle mesure les jugements moraux dépendentils d’un raisonnement conscient à partir de principes explicitement compris ? Nous abordons cette question en étudiant un principe moral particulier, le principe du double effet » [6].

Cette doctrine est une simplification attribuée à Thomas d’Aquin de la conception complexe que les philosophes ont élaborée au cours des siècles de discussion. Elle désigne deux effets dont l’un est bon et l’autre mauvais, d’une action qui est bonne en elle-même ou ni bonne ni mauvaise [7]. En résumé, elle soutient qu’il est parfois justifié de produire une conséquence mauvaise si elle est seulement un effet secondaire de l’action, et non intentionnellement recherchée. De ce point de vue, il serait moralement justifié soit de dévier le tramway sur la voie secondaire soit de pousser l’homme du haut du pont, si ce n’est pas sa mort qui est intentionnellement visée mais la préservation d’autres personnes.

Les résultats de l’enquête

R. Ogien en a fait la synthèse dans son livre [1]. 89 % des répondants, sexes, âges, religions, niveaux d’éducation, appartenances ethniques et culturelles confondus, pensent qu’il est moralement permis de pousser le levier pour faire dévier le tramway sur la voie secondaire et de tuer une personne. Ils sont conséquentialistes : ce qui compte c’est le résultat, à savoir le bien du plus grand nombre. 11 % considèrent qu’il est moral de pousser l’homme corpulent du haut du pont sur la voie pour arrêter le tramway et sauver cinq personnes. Ils se rangent donc du côté des déontologistes : il est en soi moralement interdit de tuer, quelles que soient les circonstances. Or, les conséquences étant les mêmes dans le cas de l’aiguillage et dans celui du pont, si nous étions conséquents, nous devrions agir de la même manière.

En quoi est-il moral de causer délibérément la mort d’une personne en détournant le tramway pour éviter d’en laisser mourir cinq autres et moral de causer la mort d’une personne en la poussant sur la voie pour préserver la vie des autres ?

L’Embranchement de Bois-Colombes, Paul Signac (1863-1935)

Le rôle des émotions dans la prise de décision

Une étude conduite par A. Bechara et A. Damasio a montré que si l’on adopte une attitude conséquentialiste dans le premier cas, faire dévier le tramway de sa course folle pour sauver cinq personnes, et une attitude déontologiste dans le second, ne pas agir en ne poussant pas l’homme corpulent sur le pont, c’est sans doute parce que, contrairement à ce qu’on pensait jusque-là, les émotions jouent un rôle important aux côtés de la raison [8].

A. Damasio, neurologue contemporain, a proposé à son tour une série de dilemmes pour explorer le rôle des émotions sur les décisions morales. Il explique ainsi le manque de cohérence dans les réponses à chacun des cas de figure : « Il y a une répulsion émotive naturelle à blesser un humain combinée à de la sympathie pour cette personne » [9]. S’appuyant sur le cas de Phineas Gage (voir encadré) qu’il a étudié et développé dans L’Erreur de Descartes, sous-titré La raison des émotions (1995), il écrit : « Les patients atteints d’une lésion au lobe frontal ne semblent plus éprouver ces émotions. » S’il y a une incohérence entre les deux types de réponse, c’est parce que les émotions peuvent soutenir une prise de décision rationnelle. Il n’y a pas de conflit nécessaire entre la raison et l’émotion, contrairement à ce qu’on pensait depuis Descartes.

Le rôle du cerveau dans la prise de décision

A. Damasio a eu parmi ses patients des personnes atteintes de lésions du cortex préfrontal ventro-médian (CPVM), une partie du cerveau située juste derrière le front, souffrant des mêmes troubles que Phineas Gage. Ces malades, dont le cerveau a subi un accident vasculaire (AVC) ou l’ablation d’une tumeur, acceptent sans hésitation l’idée de sacrifier une personne pour en sauver plusieurs. A. Damasio cite le cas d’Eliott, l’un de ses patients, qui, à la suite de l’ablation d’une tumeur dans la même zone du cortex, changea totalement de personnalité alors que ses capacités mentales étaient intactes. Conscient de son incapacité à prendre les décisions adéquates selon lui, Eliott était cependant incapable d’en tirer les leçons. Les hypothèses concernant son cas ont été renforcées par des tests sur douze patients porteurs de lésions préfrontales du même type. A. Damasio en conclut : « Il y a une répulsion émotive naturelle à blesser un humain combinée à de la sympathie pour cette personne [...] Les patients atteints d’une lésion au lobe frontal ne semblent plus éprouver ces émotions » [9]. La pensée de causer la mort de quelqu’un en le poussant personnellement, comme dans le dilemme du pont, est émotionnellement plus forte que celle de provoquer les mêmes conséquences de manière plus impersonnelle, en manipulant un aiguillage, d’où le déséquilibre dans les réponses. Les individus sains tendent vers le conséquentialisme dans les cas où la réponse émotionnelle est faible, et vers le déontologisme dans les cas où la réponse émotionnelle est forte. A. Damasio écrit : « Je continue d’être fasciné par le fait que les sentiments ne sont pas seulement le côté obscur de la raison, mais qu’ils nous aident également à prendre des décisions » [9].

Le cas de Phineas Gage


Ce cas est crucial en ce qu’il marque un tournant dans l’histoire de la psychologie. Pourquoi ? Parce qu’il montre bien que nos choix moraux, ainsi que notre personnalité, ne sont pas absolument le fruit de notre libre-arbitre comme le pensaient certains philosophes, mais sont en grande partie déterminés par l’état physiologique de notre cerveau.

Pendant l’été 1848, en Nouvelle-Angleterre (États-Unis), P. Gage, âgé de vingt-cinq ans, est chef d’équipe dans les travaux de construction des voies ferrées. Travaillant pour la compagnie Rutland & Burlington Railroad, il a la responsabilité d’une équipe d’ouvriers. Il supervise avec compétence l’ensemble des opérations. Le terrain est particulièrement accidenté. Il faut faire sauter des rochers au moyen de barres de fer bourrées d’explosifs. Il vient juste de verser la poudre dans le trou d’un rocher, mais, distrait par un appel derrière lui, il fait une fausse manœuvre et la mine lui saute à la figure. Au lieu de faire exploser la roche, la barre de fer pénètre dans la joue gauche de Gage, lui perce la base du crâne, traverse l’avant du cerveau, pour ressortir à toute vitesse par le dessus de la tête. Elle retombe trente mètres plus loin « recouverte de sang et de tissu cérébral ». Au grand étonnement des témoins, P. Gage n’est pas tué sur le coup, il reste conscient et quelques instants plus tard, il décrit l’accident au médecin qui le soigne. Il se rétablit en moins de deux mois. Mais, écrit A. Damasio, « le côté étonnant de ce dénouement va être dépassé de loin par l’extraordinaire changement de personnalité que cet homme va connaître. Son caractère, ses goûts et ses antipathies, ses rêves et ses ambitions, tout cela va changer. Le corps de Gage sera bien vivant, mais c’est une nouvelle âme qui l’habitera » [1]. P. Gage n’éprouve plus les émotions positives qu’il éprouvait avant son accident. Alors qu’il était rationnel et empathique, il est devenu irrationnel et asocial.

Référence
1 | Damasio A, L’Erreur de Descartes. La raison des émotions, Odile Jacob, 1995.

A. Damasio a posé l’hypothèse que des mécanismes biologiques se profilent derrière les comportements humains dans leur ensemble, même les plus sublimes. Actuellement, les neuroscientifiques continuent à approfondir les hypothèses sur les mécanismes cérébraux qui sont à la base des réflexions sur l’éthique. Plusieurs expériences ont montré comment l’enfant acquiert le sens du bien et du mal, en quoi le jugement moral est affecté par des lésions cérébrales, d’où nous viennent les sentiments de culpabilité et comment nous prenons nos décisions face à un dilemme moral.

Contrairement à ce qu’on avait tendance à penser sous l’influence de la pensée cartésienne, l’affaiblissement de la capacité à réagir émotionnellement peut être à la source de comportements irrationnels, comme ne pas porter secours à une personne qui se noie sous nos yeux, parce que cela ne nous affecterait pas. L’erreur du dualisme cartésien a été d’instaurer une séparation entre le corps, vu comme une machine, et l’esprit, immatériel. D’après Descartes, écrit A. Damasio, « les opérations de l’esprit les plus délicates n’avaient rien à voir avec l’organisation et le fonctionnement d’un organisme biologique » [9].

Qu’en conclure ?

En définitive, il n’y a pas de réponse universelle, ni de bonne ou de mauvaise réponse au dilemme du tramway fou. Demander à des individus comment ils jugent une situation ne dit pas qu’ils ont raison de la juger ainsi. La psychologie est une science empirique et descriptive, ce n’est pas une discipline normative qui dit comment on doit agir.

Une fois dépassée la perplexité, à nous de voir si nous privilégierons l’obéissance à des principes moraux stricts ou la prise en considération des conséquences de nos actes, et dans quelles circonstances.

Quels que soient nos choix, ils auront aussi des effets sur nous-mêmes, tels que les regrets, la culpabilité ou le soulagement.

Si le cœur vous en dit, vous pouvez retrouver ces scénarios sur le site Moral Machine [10], qui présente un test ludique en ligne permettant de se situer par rapport aux autres. À vous de jouer !

Références


1 | Ogien R, L’Influence de l’odeur des croissants chauds sur la bonté humaine. Et autres questions de philosophie morale expérimentale, Grasset 2011.
2 | Foot P, “The problem of abortion and the doctrine of the double effect”, in Virtues and Vices and Other Essays in Moral Philisophy, Blackwell, 1978.
3 | Thomson JJ, “Killing letting die, and the trolley problem”, The Monist, 1976, 59 :204-17.
4 | Kant E, Fondement de la métaphysique des mœurs (1785), Vrin, 1980.
5 | Bentham J, Introduction to the principles of morals and legislation (1780), Vrin, 2011.
6 | Hauser M et al., “A Dissociation between moral judgments and justifications”, Mind & Language, 2007, 22 :1-21.
7 | “Doctrine of double effect”, Stanford Encyclopedia of Philosophy, 17 juillet 2023. Sur plato.stanford.edu
8 | Bechara A, Damasio A, “The somatic marker hypothesis : a neural theory of economic decision”, Games and Economic Behavior, 2005, 52 :336-72.
9 | Damasio A, L’Erreur de Descartes. La raison des émotions, Odile Jacob, 1995.
10 | Rahwan I et al., “Human perspectives on machine ethics”, plateforme Moral Machine, video YouTube. Sur moralmachine.net

Publié dans le n° 347 de la revue


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L' auteur

Brigitte Axelrad

Professeur honoraire de philosophie et psychosociologie. Membre du comité de rédaction de Science et pseudo-sciences (…)

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