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Les « médecines alternatives »

Publié en ligne le 22 avril 2024 - Médecines alternatives -
Présentation de la rubrique

Ostéopathie, chiropraxie, méditation, hypnose, mésothérapie, auriculothérapie, biologie totale, lypolyse, acupuncture, moxibustion, homéopathie, biorésonance, phytothérapie, thérapie nutritionnelle, réflexologie, naturopathie, aromathérapie, hypnothérapie, sophrologie, thermalisme psychiatrique, jeûne, massages, qi gong, tai-chi… La liste est longue de ce que le ministère de la Santé regroupe sous le terme générique de « pratiques de soins non conventionnelles », aussi appelées médecines alternatives, complémentaires, naturelles ou encore douces. La diversité de ces approches est très grande, que ce soit par les fondements théoriques invoqués que dans les techniques mises en œuvre. Cependant, « leur point commun est qu’elles ne sont ni reconnues au plan scientifique par la médecine conventionnelle, ni enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé » [1].

C’est à tort que l’on entend parfois dire que ces pratiques ne seraient pas évaluées, que la « médecine officielle » aurait décidé de les ignorer : l’organisation Cochrane, qui fédère un réseau international de milliers de chercheurs, procède à des analyses régulières de la littérature scientifique existante dans le domaine de la santé à destination des professionnels, des chercheurs, des patients et des aidants [2]. En 1996, l’organisation a mis en place un site dédié consacrée à ses analyses sur les médecines alternatives, complémentaires ou traditionnelles [3]. Dans de très nombreux cas, au 1er mars 2024, les résultats sont négatifs ou la qualité des études disponibles ne sont pas suffisantes pour conclure quoi que ce soit. De même, les institutions médicales (Académie nationale de médecine, Inserm) se sont penchées sur le sujet à de nombreuses reprises.

En réalité, il n’y a pas deux médecines qu’il conviendrait de rassembler ou d’intégrer : une « médecine officielle » et une « médecine alternative ». Ce qui n’a pas pu démontrer d’efficacité validée ne peut se targuer d’être de la médecine, même en y accolant le qualificatif « parallèle », « douce », « holistique », « non conventionnelle », « naturelle » ou « alternative ». Ce qui a fait preuve d’efficacité, que ce soit pour la prise en charge d’une pathologie ou l’accompagnement d’un patient, a toute sa place dans la médecine à condition, toutefois, de se débarrasser de toute l’idéologie et verbiage ésotérique qui peuvent l’entourer. Quand une efficacité est confirmée, la science moderne s’intéresse à identifier le principe actif et comprendre les mécanismes d’action afin de déterminer les meilleures indications de prescription.

Cette rubrique « Médecines alternatives » se propose d’examiner ces approches, très en vogue aujourd’hui, que ce soit comme pratique de soins ou de bien-être.

Références


1 | « Les pratiques de soins non conventionnelles – Médecines complémentaires / alternatives / naturelles », ministère de la Santé, mise à jour du 20 décembre 2021. Sur sante.gouv.fr
2 | Le site de l’organisation Cochrane : www.cochrane.org
3 | Le site de l’organisation Cochrane consacré aux médecines alternatives : cam.cochrane.org

Publié dans le n° 348 de la revue


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Médecines alternatives

Médecines douces, médecines alternatives, médecines parallèles… différents termes désignent ces pratiques de soins non conventionnels qui ne sont ni reconnues sur le plan scientifique ni enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé.

Voir aussi les thèmes : homéopathie, acupuncture, effet placebo.