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La géométrie dans le monde végétal

Publié en ligne le 12 janvier 2020
La géométrie dans le monde végétal

Elisabeth Dumont
Editions Ulmer, 2014, 192 pages, 24 €


Découvert dans un magasin pour touristes à la sortie d’une visite d’un jardin en Dordogne, ce livre, traitant de maths au milieu des produits régionaux et de recommandations pour son potager, et agrémenté d’illustrations de grande qualité, me parut assez surprenant pour être attractif.

L’auteure y dévoile quelques secrets de plantes rares ou communes, par la combinaison d’une grande culture mathématique parfaitement maîtrisée et simplement expliquée, et d’un art consommé de la présentation. Je n’ai pas pu tourner une page sans avoir lu ou relu toutes les légendes associées aux photos. Je fus ainsi étonné de reconnaître des feuilles ou des fleurs qui parsèment les bords de chemins de campagne ou les étals des marchés.

Si comme moi vous appréciez la beauté des mathématiques, vous vous étonnerez de la forme tubulaire d’une tige, d’une grappe de fleurs ou d’un coussin de poils. Même si on retrouve dans ce livre des sujets classiques pour un lecteur de revues scientifiques, tels que le nombre d’or, les fractales ou les symétries, ceux-ci sont abordés sans fascination excessive. Le sujet est bien le monde végétal et les concepts mathématiques, utilisés comme simples outils d’observation à la façon d’une loupe.

Je craignais de lire un catalogue. Je fus heureusement déçu car l’auteure, biochimiste, est une véritable passionnée de botanique et du vivant en général. Elle nous fait revivre, pour chaque structure, les étapes de sa formation. On se passionne pour l’émergence d’une vrille, pour le retour à la verticalité d’un tronc et l’ondulation d’une feuille permettant de capter la pluie.

L’auteure nous accompagne dans une flânerie bucolique, nous guide sur un chemin parcouru mille fois et nous livre une nouvelle façon de l’apprécier. Le propos est d’une grande richesse, parfois exigeant mais sans être rédhibitoire (le glossaire en fin de livre tient en quatre pages). Sur le site de l’éditeur 1, on trouvera un extrait de lecture qui ne rend pas compte de la facilité qu’il y a à le parcourir.

Publié dans le n° 330 de la revue


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