Jean Brissonnet (1936-2023)

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition de Jean Brissonnet le 22 novembre 2023.

L’Afis perd un de ses plus anciens et plus fidèles soutiens. Il avait rejoint l’association à la fin des années 1990, quand celle-ci n’était alors constituée que d’un petit groupe de personnes actives autour du « bulletin » Science et pseudo-sciences réalisé par Michel Rouzé et qu’elle organisait quelques réunions régulières à Paris.

Jean a pris une part très active au développement de l’Afis au début des années 2000. Il assura la vice-présidence de l’association de 2000 à 2004 et mit en place la première présence de l’Afis sur Internet. Jean a contribué à la revue Science et pseudo-sciences avec plus de trente articles publiés entre 2002 et 2017, principalement liés aux questions de santé : pseudo-médecines, psychanalyse, DDT et paludisme, retombées radioactives, etc. Il a publié plusieurs ouvrages : Les pseudo-médecines – Un serment d’hypocrites (Book-e-Book, 2003), Les Médecines non conventionnelles ou les raisons d’une croyance (Book-e-Book, 2009) et La Médecine postmoderne prend le pouvoir (Book-on-demand 2013 – à compte d’auteur). Il animait le site pseudo-medecines.org.

Particulièrement actif dans l’Afis ces deux dernières années, il s’est notamment occupé de la mise en place de la version numérique de la revue.

Jean a été collaborateur du Laboratoire de zététique de l’université de Nice-Sophia Antipolis, créé par Henri Broch, et a été membre du Cercle zététique Languedoc-Roussillon. Il était agrégé de physique et retraité de l’Éducation nationale. À ceux qui lui demandaient comment, n’étant pas médecin, il pouvait se prononcer sur les questions de santé, il précisait qu’il écrivait principalement sur les pseudo-médecines et leurs conséquences et répondait que « l’argument d’autorité et le paravent du diplôme ne sont en aucun cas une garantie ». Il ajoutait, avec malice, que c’est « justement parce que je ne suis pas médecin que je peux m’exprimer sans risque. Si je l’étais, je pourrais être sanctionné par le Conseil de l’ordre pour “manque de confraternité” par rapport à mes collègues pratiquant les pseudo-médecines. » Ce que certains membres du collectif « No Fakemed » ont pu encore récemment expérimenter (condamnés en 2020 à des blâmes et des suspensions pour avoir critiqué l’homéopathie).

Jean a par ailleurs été très actif dans l’association Ultime Liberté qui milite pour le droit de choisir sa fin de vie. Il en avait créé l’antenne Gard-Lozère.

Ceux qui l’ont connu gardent de lui le souvenir d’une personne souriante, toujours très impliquée et très rigoureuse dans les actions entreprises.

L’Afis adresse toutes ses condoléances à sa compagne, ses enfants, ses petits-enfants et ses proches.