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Radiophobies, leucémies... et désinformation

Publié en ligne le 7 mars 2002 - Nucléaire -

Fin mars 2000, la CRIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) annonce avoir relevé sur la plage de l’Espiguette un taux de radioactivité supérieur aux valeurs habituellement relevées en cet endroit. Le centre du CEA de Marcoule n’est pas très loin. Une conférence de presse est organisée, la nouvelle se répand comme une traînée de poudre : journal télévisé, stations de radio... Cet événement était pour nous l’occasion de revenir sur plusieurs sujets : radioactivité naturelle et artificielle, information du public, évaluation des risques, médiatisation, etc. C’est ce qu’a fait notre collaborateur Jean Brissonnet en publiant un article dans Science et pseudo-sciences (n° 244, octobre 2000) intitulé « Quand la Camargue était radioactive..., radiophobie, fantasmes et réalité ».

Cet article nous a valu une intéressante correspondance, dont celle particulièrement pertinente de M. DoPoirier, un de nos nouveaux abonnés. Jean Brissonnet revient ici largement sur différents remarques et arguments.

Le problème des seuils

« Je trouve que cet article est parfois un petit peu trop catégorique sur quelques affirmations : par exemple, page 18, “aucune étude n’a mis en évidence le moindre effet nocif en dessous de 100 mSv” 1, ceci contredit ce qui est écrit dans le livre de Louis Puiseux, Crépuscule des atomes, p. 122 : “30 mSv suffisent pour doubler la possibilité d’avoir un enfant trisomique 21” ».

Notre lecteur a eu l’amabilité de me faire parvenir le livre en question pour que je puisse juger « sur pièces » et j’y ai vainement cherché la référence qui aurait pu permettre à l’auteur pareille affirmation. Le texte exact est le suivant :
« 0,03 sievert (dose reçue sur les reins au cours d’une urographie intraveineuse) - suffit pour doubler la probabilité d’avoir un enfant trisomique 21, c’est-à-dire mongolien si l’examen a lieu la 6e ou la 7e semaine après la conception. Conclusion unanime (mais récente) du corps médical : on ne fait pas de radio abdominale à une femme après le quinzième jour de ses règles ».

Pour vérifier cette conclusion « unanime » et qui n’est plus récente - puisque le livre date de 1986 - j’ai consulté le Professeur Artus, spécialiste de médecine nucléaire et enseignant à la faculté de médecine de Montpellier. Sa réponse a été catégorique : « il n’existe pas à l’heure actuelle d’étude faisant apparaître d’anomalies génétiques pour des valeurs d’irradiation inférieures à 200 mSv ». Rappelons que, contrairement à ce que l’on peut encore lire couramment dans la grande presse, il n’y a pas « d’augmentation de la fréquence des maladies génétiques ou des malformations chez les descendants des survivants d’Hiroshima et les malades irradiés » 2. On sait aussi que l’état du Kerala en Inde, comporte en certains endroits des plages de sable noir et des gisements de thorium particulièrement radioactifs, qui soumettent les habitants à des rayonnements naturels pouvant atteindre 100 mSv/an. Une vaste étude épidémiologique a été réalisée à la demande du gouvernement indien. On a comparé le taux de cancer et la fréquence des malformations génétiques entre un groupe de 100 000 personnes habitant des zones où la radioactivité varie entre 15 et 75 mSv/an à un groupe témoin de 300 000 habitants de la même province, mais soumis à des doses proches de la moyenne mondiale. Le résultat ne montre aucune différence.

Il existe un consensus pour admettre qu’un effet nuisible n’est constaté que pour des doses supérieures à 100 mSv 3. Toute affirmation contraire n’est que mensonge et propagande.

Je ne reviendrai pas ici, pour en avoir déjà parlé longuement dans l’article initial, sur le concept, de plus en plus contesté, de linéarité sans seuil, qui est à l’origine de toutes les équivoques et ouvre la voie aux affirmations les plus contestables. L’Académie Nationale de Médecine, après avoir consulté de nombreux spécialistes de toutes disciplines (radioprotection, recherche, radiothérapie, CNRS, ISPN, SCPRI, INSERM...) indique que : « ce modèle mathématique a légitimé l’idée que toute dose de radioéléments, si faible fût-elle, était nuisible ; or ses fondements biologiques ne sont pas cohérents avec ce que l’on sait aujourd’hui du processus de cancérogenèse » 4.

Nous vivons dans la radioactivité et ce rayonnement est peut-être même à l’origine de la vie : « il y a trois et demi de milliards d’années, quand la vie sur terre a commencé, le niveau normal de radiations ionisantes sur la surface de la planète étaient environ trois à cinq fois plus haut qu’il est maintenant 5. Très probablement, ce rayonnement était nécessaire pour lancer la vie sur terre. Et peut être est-il essentiel pour maintenir les formes de vie existantes, comme le suggère des expériences avec des protozoaires et des bactéries 6 ».

J’ajouterai enfin que : « Il n’existe aucune différence dans les effets biologiques selon que les rayonnements ionisants sont émis par des radioéléments naturels ou produits par l’homme, seuls comptent : la dose, la nature du rayonnement (photons ou particules) et le débit de dose 7 ».

Pour en finir avec cet aspect des choses, voici l’histoire qui est arrivée dans l’une des installations nucléaires du sud-est de la France, il y a quelques années. Un jour, un des portiques de sécurité destiné à empêcher toute sortie imprévue de matière fissible donne l’alarme. À la surprise générale, le responsable est un camion qui s’apprête à « entrer » dans la centrale pour y livrer un chargement de sable destiné à quelques travaux d’entretien. Ce sable, naturellement trop radioactif, sera refusé car il aurait risqué de perturber les dispositifs de détection et de sécurité. Il avait été prélevé dans le lit d’une proche rivière où les amateurs de saine nature vont, les week-ends de printemps, profiter des rayons du soleil, ignorant qu’ils sont alors soumis à des radiations incompatibles avec le niveau de sécurité d’une centrale nucléaire...

Information ou désinformation ?

Notre lecteur poursuit :
« À ce sujet, j’ai pris aussi connaissance dans le magazine
Que Choisir d’Octobre 2001 (page 10) que le risque de leucémie est multiplié par 6 dans le canton de Beaumont-Hague au voisinage du centre de retraitement de la Hague. Et ceci, suite à 2 études épidémiologiques faites par M. Jean-François Viel et par M. Alfred Spira. Je crois que, si j’habitais à Beaumont-Hague et qu’un de mes enfants ait une leucémie, j’aurais du mal à croire à la fatalité, je m’estimerais au moins mal informé. »

Cette information est en grande partie inexacte et en tous les cas incomplète. C’est pourquoi cette affaire, qui est un cas d’école, mérite qu’on s’y attarde un peu.

L’usine de retraitement à La Hague

En 1995, une vive polémique éclate avec la parution d’une étude épidémiologique faisant apparaître une augmentation du risque de leucémie chez les jeunes du Nord Cotentin (Viel 1995). La cause en est attribuée, sans l’ombre d’une preuve, à la fréquentation des plages et à la consommation de coquillages « manifestement » pollués par les rejets de l’usine de La Hague. En 1997, sont mis en place deux missions, l’une chargée d’une étude épidémiologique (président Pr Spira), l’autre, le GRNC (Groupe radioécologique du Nord Cotentin), destinée à estimer le risque de leucémie à partie d’un bilan des doses délivrées aux populations locales par les installations nucléaires (présidente Mme Annie Sugier).

L’équipe du Professeur Spira vient de publier en juillet 2001 la dernière actualisation de son étude 8. On y indique que :

  • aucune augmentation n’a été constatée pour l’ensemble du Nord Cotentin (10 cantons - 38 cas observés pour 37 cas attendus) ;
  • une augmentation est constatée dans l’un des cantons (Beaumont - La Hague) avec 5 cas observés pour 2, 3 attendus, soit un risque relatif de 2, 17 (5/2, 3). Bien entendu, un résultat portant sur un aussi faible nombre de cas n’est pas statistiquement significatif et on comprend bien que par un simple effet de moyenne, certains cantons - dont on ne parle jamais - doivent être en dessous de la moyenne nationale.

C’est pourquoi les chercheurs estiment qu’il faut poursuivre la surveillance sans tirer pour le moment de conclusions.

Alors, le titre utilisé par Que choisir, « La Hague : Risques multipliés par 6, 38 » est-il justifié ? À vous de juger quand vous saurez comment on a réussi à le « tirer » de l’étude concernée.

Afin de mieux cerner les causes éventuelles, les chercheurs ont découpé la population par tranches d’âge (0-4 / 5-9 / 10-14 / 15-24) et par type de leucémies. Or, dans la tranche 5-9 ans on trouve 3 des 5 cas répertoriés alors qu’on en attendait 0, 47, d’où un risque relatif de 6, 38. Le voilà notre « multiplié par 6 ». On a donc cité le chiffre le plus élevé de l’étude pour tirer l’article vers le catastrophisme. Que penserait-on si on ne citait que les résultats de la tranche 10/14 ans dans laquelle on ne relève aucun cas alors qu’on en attendait 0, 38 ? Pourrait-on dire, sans sombrer dans le ridicule, qu’ils ont bénéficié du fait de la proximité de l’usine de retraitement d’une protection particulière ?

On comprend que l’Académie de Médecine puisse écrire 9 :

« l’image que donnent les médias des incidents ou accidents impliquant l’industrie nucléaire est souvent erronée et “sensationnalisée”. [...] les médias privilégient souvent les annonces inquiétantes au détriment des mises au point rassurantes. Il en résulte de véritables problèmes déontologiques concernant l’information délivrée au public.

Un exemple est l’affaire des leucémies de l’enfant à proximité de La Hague. Plus de 500 articles, émissions de la presse nationale et l’audiovisuel ont f ait état d’une étude rapportant un excès de leucémies attribué à la contamination des plages et des fruits de la mer. Les démentis apportés par des études ultérieures ont fait l’objet de moins de 10 articles ou émissions ».

Reste que l’étude du Professeur Spira, si elle ne permet pas d’affirmer qu’il y a une augmentation significative des cas de leucémies, ne permet pas non plus d’affirmer le contraire...

C’est pourquoi il fallait chercher si les conditions environnementales (proximité de l’usine de retraitement) pouvaient être responsables d’une « éventuelle » augmentation. C’était la mission de GRNC.

L’originalité de ce groupe de travail est qu’il réunissait, des experts français et étrangers (OPRI, CNRS, IPSN, NRPB Britannique, BfS Allemand, OFSP Suisse), des membres des mouvements associatifs (ACRO, GSIEN, CRIIRAD) et des opérateurs du nucléaire (EDF, COGEMA, ANDRA, Marine Nationale).

Le GRNC a déposé ses conclusions le 7 juillet 1999, après deux ans de travail 10.

Voici des extraits de sa conclusion 11 :

« Le nombre de cas radio-induit estimé dans la population des individus de 0-24 ans du canton de Beaumont-Hague entre 1978 et 1996 associé à l’exposition due aux rejets de routine des installations industrielles nucléaires du Nord-Cotentin durant l’enfance (ex utero) est de 0,0009. La prise en compte des expositions dues aux accidents survenus en 1979 (percement de la conduite) et en 1981 (incendie du silo) porte ce nombre de cas estimé à 0,0014. [...] Il est donc très peu probable que l’exposition due aux installations nucléaires locales puisse entraîner une augmentation observable en terme d’incidence de leucémie. [...] Le risque associé aux expositions dues aux installations nucléaires locales apparaît donc plus de 500 fois inférieur au risque attribuable aux autres sources » (principalement radioactivité naturelle et exposition médicale)

Pour résumer clairement l’ensemble, sans le langage diplomatique propre à ce genre de commissions scientifiques, on peut dire, qu’il n’y a pas d’augmentation statistiquement significative du nombre de leucémies (rapport Spira) et que, s’il y en a, elle n’a qu’une chance infime d’être causée par les installation nucléaires (GRNC).

Bien entendu, ce genre de conclusion ne satisfait nullement certains médias et les associations antinucléaires.

Les rapporteurs de l’Académie de médecine 12 écrivent d’ailleurs à ce sujet :
« certains groupes de pression se livrent à un véritable harcèlement, dont le but clairement exprimé est de susciter dans l’opinion publique la crainte de toute industrie nucléaire afin d’obtenir son abandon par le pouvoir politique. [...] En particulier, ils présentent comme potentiellement dangereuses des contaminations ou irradiations de plusieurs ordres de grandeur, inférieures aux seuils d’apparition des conséquences sanitaires des rayonnements ionisants ».

Qui croire ?

Conscient de ces problèmes, notre lecteur interroge :
« Le problème, c’est : qui dois-je croire et pourquoi ? J’ai des informations contradictoires qui me paraissent toutes les deux sérieuses, comment, moi, simple citoyen, qui ne suis pas franchement informé sur les doses radioactives, dois-je procéder pour me faire une opinion ? » et plus loin il ajoute :
« ... un journal comme
Science et pseudo-sciences ne devrait publier que des informations sûres et s’abstenir de publier tant que la confirmation complète n’est pas réalisée. »

Cher lecteur, si nous devions suivre à la lettre cette dernière recommandation, nous ne publierions pas grand chose et surtout, nous laisserions le champ libre aux marchands de certitudes. Les résultats de la science sont le plus souvent relatifs. Ils ne sont valables qu’à un instant donné et dans un domaine précis de validité. C’est même pourquoi les scientifiques qui acceptent, parfois à contrecœur, d’exposer dans les médias le résultat de telle ou telle étude s’empressent de dire qu’elle doit être confirmée par d’autres équipes ou soumise à des expérimentations complémentaires.

Piscine à La Hague

Le moteur de la science, c’est le doute. L’absence d’évolution et l’immuabilité des concepts est l’une des caractéristiques des pseudo-sciences.

Alors ! Qui croire et où prendre des informations fiables ?

Je ne peux pas vous donner de réponse précise mais je peux vous proposer quelques repères.

En ce qui concerne le « qui ? », disons d’abord que l’argument d’autorité n’est en aucun cas une garantie. Il existe malheureusement d’authentiques scientifiques qui se laissent entraîner fort loin de l’objectivité. Afin de ne vexer personne, je me contenterai de citer deux exemples du passé.

Élève, puis professeur à l’École Normale Supérieure, Yves Rocard fut un physicien très éclectique qui a laissé dans de nombreux domaines une œuvre très riche. Malheureusement, il a franchi le pas de la détection des très faibles signaux géophysiques à la recherche d’une explication des mouvements de la baguette du sourcier et a publié un livre, Le Signal du sourcier, dans lequel il décrit des expériences que jamais personne après lui n’a pu reproduire, mais qui sont encore régulièrement invoquées comme preuve, par les partisans de la sourcellerie.

Titulaire de deux prix Nobel, Linus Pauling deviendra célèbre dans le grand public non pour ses travaux de chimiste ou ses efforts en faveur de la paix, mais lorsqu’il publiera en 1970 un livre, Vitamine C and the Common Cold dans lequel il soutient que l’absorption quotidienne de 1 gramme de vitamine C peut constituer un traitement préventif du rhume. Malgré le désaveu des chercheurs et des médecins, il poursuit dans cette voie et publie en 1979 Cancer and Vitamine C qui sert encore de base à certains praticiens peu scrupuleux.

En fait, un résultat ne doit être considéré comme valable que quand il est admis par l’ensemble de la communauté scientifique.

En ce qui concerne le « où ? », sachez qu’un livre ne peut être en lui-même une garantie.

Jean Rostand écrivait : « j’ai appris, j’ai compris peu à peu qu’une foule de livres sont purement formés de mensonges, qu’il y a des bibliothèques entières d’impostures, que les gens les plus intelligents et les plus instruits ne sont pas ceux qui en ce domaine disent le moins de sottises et répandent le moins d’erreurs ».

Nous sommes, heureusement, dans une société de liberté et n’importe qui peut publier n’importe quoi, pourvu qu’il trouve un éditeur qui accepte de tenter l’aventure. Or la rigueur scientifique est le dernier souci d’un éditeur.

La meilleure garantie est offerte par les articles publiés dans les journaux scientifiques internationaux comportant un comité de lecture ou par les textes qui s’appuient sur ces publications et qui fournissent des références de qualité. Fuyez comme la peste les journaux « grand public » où le sondage d’opinion remplace l’étude épidémiologique et où le témoignage affectif se substitue à la mesure physique. C’est pourquoi, malgré la place limitée dont nous disposons, je me suis efforcé dans mon article initial et dans cette réponse de vous fournir les principales références sur lesquelles je m’appuie afin que vous puissiez, si vous le désirez, poursuivre par vous même vos investigations et surtout vérifier la qualité des sources utilisées.

J’ai le droit de préférer le vert au rouge sans me justifier, j’ai le droit de voter à gauche ou à droite sans rendre de comptes à personne mais je ne peux pas affirmer que le soleil tourne autour de la terre, ni que 30 mSV suffisent à provoquer des malformations congénitales sans dire sur quoi je m’appuie.

Le but évident de la désinformation qui sévit dans ce domaine est de faire en sorte que le nucléaire soit abandonné en tant que source d’énergie. J’ignore si cette bataille mérite d’être menée. Je pense seulement qu’elle doit l’être dans la vérité des faits. Il existe assez d’arguments valables à opposer (gravité des risques en cas d’accident ou d’attentats, devenir des déchets à haute énergie et longue période) sans qu’il soit nécessaire d’en invoquer d’illusoires et d’entretenir dans le public, à la moindre occasion, un inutile sentiment d’insécurité. Cela dit, je sais aussi que les arguments les plus rationnels et les études les plus pertinentes ne convaincront jamais ceux qui pensent qu’il existe un immense complot politico-scientifico-médical pour nous cacher la vérité. Eux seuls « savent », et - tel le héros des « envahisseurs » - il leur « faut convaincre un monde incrédule que le cauchemar a déjà commencé ».

1 On se reportera à l’article initial dans Science et pseudo-sciences pour une définition du Sievert (Sv) et des autres unités liées à la mesure de la radioactivité (SPS, n° 244, page 16).

2 Avis de l’Académie Nationale de Médecine au nom de la Commission XII (Santé publique - Epidémiologie - Environnement), Aurengo, Legrain, Masse, Tubiana, De Thé. 22/06/1999.

3 Conclusion de la conférence de Wingspread ; août 1997.

4 Avis de l’Académie Nationale de Médecine au nom de la Commission XIII, op. cit.

5 P.A.Kesavan, in High Levels of Natural Radiation, L.Wei, T.Sugahara, Z.Tao, eds Elsevier Amsredam 1996 p. 111 - cit. Z.Jaworowski.

6 P.A.Karam, S.A.Leslie, in proc. 9th Congress of the International Radiation Protection Association, International Atomic Energy Authority, Vienna (1996) - cit. Z.Jaworowski.

7 Avis de l’Académie Nationale de Médecine au nom de la Commission XIII, op. cit.

8 Guizard A.V., et al. (2001). « The incidence of childhood leukaemia around the La Hague nuclear waste reprocessing plant (France) : a survey for the years 1978-1998 ». Journal of Epidemiology and Community Health , 55, 469-474.

9 Avis de l’Académie Nationale de Médecine au nom de la Commission XII, op. cit.

10 En intégralité sur http://www.ipsn.fr/nord-cotentin [disponible sur archive.org — 6 août 2019]

11 Signée par tous les participants sauf la CRIIRAD, qui a invoqué pour cela diverses raisons de fonctionnement et, sur le plan scientifique, le fait que : « ...on a utilisé des facteurs d’incidence de leucémie issus principalement des études réalisées sur les survivants des explosions atomiques d’Hiroshima et Nagasaki. Il n’existe aucune certitude quant à la justesse d’une transposition directe de ces coefficients au cas de La Hague ». A vous de juger de la pertinence de cet argument !

12 Avis de l’Académie Nationale de Médecine au nom de la Commission XII, op. cit.