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JFK : mensonges sur le meurtre du président américain en 1963

Publié en ligne le 14 novembre 2024 - Science et médias -
À travers l’examen de quelques documentaires, différents auteurs portent ici un regard visant à illustrer certaines des analyses du dossier.

Oliver Stone en est persuadé, c’est à la suite d’un complot que le président John Fitzgerald Kennedy a été assassiné le 22 novembre 1963. La version officielle est selon lui un mensonge d’État : Lee Oswald ne peut être le seul coupable, tuant en tirant trois balles, au motif qu’il détestait le monde occidental et ses représentants. Non, les autorités cachent des choses, Oliver Stone cherche par tous les moyens à nous en convaincre. Il a essayé une première fois avec son film JFK, en 1991. Trente ans plus tard, il récidive par le biais d’un documentaire suite à la publication des documents jusque-là classifiés sur l’affaire. JFK Revisited : Through the Looking Glass (2021, en français JFK : L’Enquête) prétend exposer de nouveaux faits vérifiables.

Il y conteste des éléments pourtant prouvés et propose des théories fantaisistes. Il y explique par exemple que la thèse du tireur unique ne tient pas. En effet, Lee Oswald était positionné dans un immeuble en arrière de la voiture où était le président alors que ce dernier aurait reçu une balle entrante dans la gorge, donc tirée par une personne située en aval du véhicule. Or le premier médecin à avoir vu la blessure, le Dr Perry à Dallas, avait pour seul souci d’essayer de sauver le président et ne l’a pas analysée, ne pouvant statuer sur son aspect entrant ou sortant. Mais ses propos ont été déformés. Le corps a ensuite été envoyé à Washington pour une autopsie. Le rapport confirme finalement que les deux balles ayant touché Kennedy sont bien arrivées par l’arrière [1].

Il y est également affirmé que la balle trouvée sur le lieu du crime n’est pas celle qui a été mise sous scellés aux archives nationales. Elle aurait été substituée pour cacher sa provenance qui n’accréditerait pas, selon les complotistes, la thèse officielle. Pour preuve, les initiales de l’agent du FBI Elmer Todd chargé d’authentifier cette pièce sont absentes, alors que cette inscription est obligatoire. Mais la démonstration ne tient pas puisque ces initiales sont bien présentes sur la balle comme le prouve l’image de la pièce numérisée en haute qualité aux archives nationales américaines [2].

Oliver Stone remet également en cause les photos d’Oswald se mettant en scène avec l’arme du crime dans son jardin. Elles auraient prétendument été truquées par des conspirateurs pour accréditer sa culpabilité. En effet, il porte une bague à chaque main et un anneau sur le fusil est bizarrement situé… Pourtant ces photos sont bel et bien authentiques. Tous les experts qui les ont étudiées, numérisées, agrandies, mesurées et comparées, sont catégoriques : il n’y a aucun signe du moindre trucage [3]. Oswald avait bien son alliance à la main droite et une bague de l’armée américaine à la main gauche, expliquant la présence de ces deux bagues. Il tient bien, chez lui, le fusil avec lequel il tuera plus tard le président Kennedy.

Finalement, que reste-t-il ? Des insinuations et des rumeurs bien moins recevables que ce que le documentaire entend dénoncer… Aussi JFK Revisited est un documentaire inutile car usé, qui fait pâle figure devant la science qui a déjà prouvé, maintes fois, que Lee Oswald était bien le seul assassin du président Kennedy. Il est temps pour Oliver Stone de l’admettre !