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Scientific American (mars-avril 2006)

Publié en ligne le 13 juin 2006 -

Continuons à lire la rubrique "Skeptic" de Michael Shermer.

Dans le N° de Mars 2006, on examine un best-seller de la pseudo-médecine, intitulé "Natural cures ’they’ don’t want you to know about" soit : "les traitements naturels qu’’ils’ ne veulent pas que vous connaissiez" de Kevin Trudeau. Nous avions déjà évoqué ce livre dans notre article sur le N° de Janvier du "Skeptical Inquirer". Le livre ne semble pas avoir été traduit en français.
L’auteur, par ailleurs condamné à deux ans de prison pour fraude à la carte de crédit, s’est vu, suite à des faits antérieurs, interdire de publier toute offre de produits ou de services à caractère médical. Mais cela ne lui interdit pas d’écrire un livre !

Le livre est un ramassis, parfois de banalités, le plus souvent d’affirmations sans justification et d’une absurdité évidente. C’est une véritable escroquerie car il recommande le site web de l’auteur, qui promet des conseils moyennant un droit d’adhésion élevé. L’interdiction judiciaire de vendre un produit est ainsi tournée.

Les "ils" qui s’opposent à la diffusion de cette "médecine naturelle" sont bien entendu les puissances d’argent, dont la dénonciation obsessionnelle n’est pas une spécialité française !

Dans le N° d’avril on se pose une question d’apparence banale : qu’est-ce que "avoir de la chance" ? Pour bien des gens c’est une sorte de don du ciel, sans base rationnelle. En fait une analyse sérieuse faite par le psychologue anglais Wiseman nous éclaire.

Ce psychologue a demandé à 700 sujets s’ils considérent qu’ils ont ou non de la chance. Après avoir constaté (on s’en serait douté) que cela n’améliore en rien leurs gains au Loto, il recherche des liens avec d’autres caractères individuels, et il en trouve. Par exemple celui qui est plus extraverti est aussi plus chanceux, ce qui s’explique simplement par le fait qu’il a de meilleurs contacts humains, d’où résulte un plus grand choix de situations permettant de profiter des plus favorables.

Notons que Napoléon, qui avait du bon sens, se méfiait des généraux "qui n’avaient pas de chance".


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