Accueil / En direct de l’ASP / Cités polluées, enfants malades

Cités polluées, enfants malades

Publié en ligne le 20 septembre 2005 -

Les enfants qui grandissent dans les villes ont cinq fois plus de « chances » de développer des lésions pulmonaires. Entourés de polluants telles que les émissions des voitures ou des usines, ces jeunes verront leur capacité pulmonaire diminuée de plus de 20% à vie. Respirez un bon coup, cette nouvelle sent mauvais.

« C’est la plus grande étude jamais produite sur la pollution de l’air et la santé des enfants », affirme le directeur de l’Institut national des sciences de la santé et de l’environnement (NIEHS), le Dr Kenneth Olden. La NIEHS est l’organisme qui a financé la recherche, publiée dans le New England Journal of Medicine. « Cette recherche démontre que le niveau de pollution de l’air a des effets négatifs sur le développement des poumons des enfants qui ont entre 10 et 18 ans. »
Les scientifiques de l’Ecole de médecine Keck, à l’Université de Californie du Sud, ont suivi pendant près d’une décennie les capacités pulmonaires de 1759 jeunes de différents milieux. L’équipe a parallèlement analysé les niveaux de pollution de l’air de ces communautés.

« Le développement des poumons à l’adolescence détermine leur capacité respiratoire et leur santé pour le reste de leur vie, explique le principal chercheur, John Peters. Les effets potentiels à long terme de ces lésions sont alarmants. Seule la cigarette représente un plus grand facteur de mortalité. À mesure que les capacités pulmonaires diminuent, le risque de contracter une maladie respiratoire ou une attaque cardiaque augmente. »

De plus, les effets reliés à de telles lésions sont handicapants au quotidien. Par exemple, les symptômes d’un simple rhume seront plus sévères chez les citoyens des métropoles.

Les résultats alarmants de cette étude en ont surpris plus d’un, à commencer par l’équipe de chercheurs elle-même, a commenté le Dr John Peters sur les ondes de la BBC.


Mots-clés : Écologie


Partager cet article